N° PA36000005 - Eglise du prieuré Saint-Nicolas, actuelle église Saint-Nicolas
Mis à jour le 16-05-2023
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune
Siècle :
11e siècle ; 12e siècle
Date :
1998/04/14 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Eglise en totalité (cad. B 218) : inscription par arrêté du 14 avril 1998
Historique :
Jusqu'à la Révolution, Beaulieu, aux confins du Berry et de la Marche limousine, était un prieuré dépendant de l'abbaye d'Augustins de Bénévent, dans le diocèse de Limoges. Il fut vendu comme bien national en 1791. Le logis prioral fut démoli au début du 20e siècle et une maison sans caractère fut édifiée sur ses fondations. L'église Saint-Nicolas fut construite à l'époque romane, peut-être dès la fin du 11e siècle. L'édifice a subi au cours des siècles de nombreuses transformations et des destructions partielles. La nef, à vaisseau unique, est couverte d'un lambris en berceau et n'est éclairée que par une seule fenêtre percée dans le mur sud. L'église était probablement divisée par un transept comme semble l'indiquer la présence de deux chapelles ouvertes au nord et au sud qui durent remplacer les bras du transept, les piliers situés à l'intersection de la nef et du choeur ainsi que des colonnes engagées dans les murs des chapelles. Le choeur, à une travée éclairée par trois baies en plein cintre, se termine par un chevet plat. Le principal intérêt de cet édifice réside dans les peintures murales de l'époque gothique qui couvrent les murs et la voûte du choeur. Découvertes en 1994, lors du démontage du retable du maître-autel, les peintures du mur est du choeur ont été restaurées en 1996. Des scènes fragmentaires datant des 13e et 14e siècles, voire du début du 15e siècle, peintes en trois couches, se juxtaposent ou se superposent par endroits, de telle sorte qu'il est malaisé de les discerner. Un Jugement dernier occupe la partie haute du mur, sur toute la surface située entre le cintre de la voûte et la baie d'axe. Le Christ en Majesté est accompagné des anges de la Résurrection et des anges portant les instruments de la Passion. Dans les écoinçons est peinte la Résurrection des Morts, que surmonte la représentation d'une vision de l'Apocalypse, et la Séparation des élus et des damnés. Le tétramorphe était peint sur la voûte. L'Annonciation est visible sur la partie droite du mur. Un autre fragment subsistant montre sans doute les bûcherons du miracle de Saint-Martin dit du Pin abattu.